L’AVIS DE MEDIAFILM

Martin Lawrence semble de plus en plus aspirer à devenir le nouveau Eddie Murphy en se spécialisant dans les comédies policières à l'humour peu subtil. Le rapprochement entre les deux acteurs apparaît particulièrement inévitable dans le cas de BIG MOMMA'S HOUSE, puisque Lawrence s'y déguise en vieille dame en utilisant des effets de maquillage comparables à ceux employés par Eddie Murphy dans THE NUTTY PROFESSOR et sa suite. On se doit également d'évoquer la performance de Robin Williams dans MRS. DOUBTFIRE, autre source d'inspiration évidente. Moins réussi sur le plan comique que ses modèles, BIG MOMMA'S HOUSE repose entièrement sur les épaules de Lawrence et son équipe de maquilleurs et costumiers. C'est comme si les auteurs n'avaient pas jugé utile d'écrire un scénario digne de ce nom, croyant que la seule performance de l'acteur déguisé suffirait à générer les rires. Mais l'effet de surprise passé, il ne reste plus que des gags caricaturaux qui tombent à plat et des clichés sentimentaux imbuvables. Heureusement, l'entreprise est menée à un rythme alerte et l'enthousiasme de la vedette s'avère parfois contagieux.

Texte : Martin Girard