É.-U. 1998. Comédie dramatique de Mark Steven Johnson avec Ian Michael Smith, Joseph Mazzello, Oliver Platt. L'amitié entre un jeune garçon qui cherche à connaître l'identité de son père et un gamin qui souffre d'un syndrome retardant sa croissance. Adaptation édulcorée d'un roman de John Irving. Mélange de comédie sirupeuse et de drame pleurnichard. Images d'une joliesse affectée. Interprétation sincère.
L'amitié entre un jeune garçon qui cherche à connaître l'identité de son père et un gamin qui souffre d'un syndrome retardant sa croissance. Adaptation édulcorée d'un roman de John Irving. Mélange de comédie sirupeuse et de drame pleurnichard. Images d'une joliesse affectée. Interprétation sincère.
Le romancier John Irving a interdit aux producteurs d'utiliser le titre de son livre pour identifier ce film qui en est pourtant une adaptation. Il faut dire que Mark Steven Johnson a éliminé une bonne partie des éléments clés de l'oeuvre d'Irving, réduisant le récit à un petit mélodrame anecdotique. Parsemé d'images d'une joliesse affectée et artificielle, ce mélange de comédie sirupeuse et de drame pleurnichard constitue une véritable entreprise de manipulation émotive. Le réalisateur tire les ficelles sans la moindre subtilité, venant arracher au spectateur des rires forcés et des serrements de coeur lacrymogènes à grand renfort de clichés et de formules démagogiques. Dans ce contexte, on ne se surprend guère de découvrir des personnages schématiques, dont quelques-uns frisent la caricature. L'interprétation ne manque pas de sincérité, mais cela ne suffit pas à compenser complètement le simplisme de la psychologie. Techniquement, le film se montre irréprochable, mais cette perfection est au service d'un produit bien vide.
Texte : Martin Girard