Un coureur de brousse australien en visite à Los Angeles avec sa famille met au jour un trafic de tableaux. Intrigue décousue. Rythme nonchalant. Réalisation de métier. Présence sympathique de la vedette.
Même si treize années se sont écoulées depuis Crocodile Dundee II, la vedette Paul Hogan, qui bien sûr ne rajeunit pas (il a soixante ans), a sans doute voulu se glisser une dernière fois dans la peau de l'aventurier qui l'a sorti de l'outback australien pour le hisser au sommet du box office mondial. Pourtant, en voyant ce film très moyen, on sent plus un attrait nostalgique pour un genre au charme désuet qu'un véritable appât du gain commercial. D'ailleurs, Hogan possède toujours la même présence sympathique, même si la naïveté et l'innocence de son personnage apparaissent cette fois beaucoup trop appuyées pour entraîner l'adhésion. Tous les ingrédients éprouvés dans les épisodes précédents sont réintroduits dans cette concoction un peu fade, qui repose sur un scénario paresseux à l'intrigue décousue. Comme ce fut le cas auparavant, Hogan se sent plus à l'aise quand le film se déroule en territoire australien, où les observations semblent plus senties et amusantes, qu'en sol américain où dominent les clichés régurgités sur Los Angeles et ses travers. Une réalisation de métier et un rythme nonchalant enrobent finalement ce produit routinier qui se sirote négligemment sans porter à conséquence.
Texte : André Caron