Can. 1997. Drame psychologique de Thom Fitzgerald avec Chris Leavins, Kerry Fox, Seana McKenna. Un jeune homosexuel revient dans sa famille après dix ans d'absence et constate que les blessures d'hier sont encore vives. Atmosphère proche de celle d'un conte psychanalytique. Péripéties sujettes à interprétation. Réalisation ingénieuse. Excellents acteurs.
Un jeune homosexuel revient dans sa famille après dix ans d'absence et constate que les blessures d'hier sont encore vives. Atmosphère proche de celle d'un conte psychanalytique. Péripéties sujettes à interprétation. Réalisation ingénieuse. Excellents acteurs.
Cet excellent premier long métrage de Thom Fitzgerald, un Néo-Ecossais d'origine américaine, repose avant tout sur une atmosphère à la fois floue et précise, proche de celle d'un conte psychanalytique où la nature des événements est laissée à l'interprétation des spectateurs. A partir d'un scénario très structuré, dont chaque ramification reflète avec cohérence l'ensemble du tableau, le réalisateur de 29 ans explore en profondeur la psyché d'une famille dysfonctionnelle. La délicatesse de sa réalisation, les superbes images aux couleurs saturées de Daniel Jobin (LILIES), l'ingénieuse direction artistique de Taavo Soodor et la musique contemporaine aux accents traditionnels de John Roby s'additionnent pour composer un riche et intelligent tableau sensuel. Un tableau derrière lequel la religion, la famille et l'individu forment un triangle contraignant, que le retour du personnage central en agent provocateur contribuera à briser. D'une distribution au fort tempérament ressortent quelques remarquables performances, dont celle de Seana McKenna dans le rôle de la mère.
Texte : Martin Bilodeau