Can. 1998. Drame psychologique de Amnon Buchbinder avec Jhene Erwin, Melissa Hood, Anna Henry. En compagnie de sa soeur et d'une copine, une jeune femme tente de retrouver son beau-père qui l'avait agressée sexuellement lorsqu'elle était enfant. Sujet délicat abordé avec une certaine pudeur. Manque d'émotion. Traitement peu original. Interprétation convaincante.
En compagnie de sa soeur et d'une copine, une jeune femme tente de retrouver son beau-père qui l'avait agressée sexuellement lorsqu'elle était enfant. Sujet délicat abordé avec une certaine pudeur. Manque d'émotion. Traitement peu original. Interprétation convaincante.
En 1998, plusieurs films de par le monde ont traité sur divers modes le thème de l'inceste. En voici un de plus, écrit par une étudiante en cinéma à l'université York et mis en scène par son professeur pour qui il s'agit d'un premier long métrage de fiction. Bien que le sujet soit abordé ici avec une certaine pudeur et en mettant davantage l'accent sur les traumatismes subis par les victimes, le traitement et le style réservent en fin de compte peu de surprises. La majeure partie du film consiste en un road-movie pendant lequel éclatent les tensions entre les trois jeunes femmes. Même si ces échanges donnent parfois lieu à des moments de vérité, il est rare que perce une véritable émotion. Ainsi, plusieurs questions demeureront sans réponse, sans compter qu'on ne sait à peu près rien du père abuseur. Le dénouement opère en outre un changement de rythme et de ton qui dessert l'entreprise. Par contre, les jeunes interprètes tirent bien leur épingle du jeu, en particulier Melissa Hood, qui accapare l'attention dans chaque scène où elle est présente.
Texte : Jean Beaulieu