É.-U. 2002. Aventures de Chuck Russell avec Dwayne Johnson, Kelly Hu, Steven Brand. 3000 ans avant J.-C., des chefs de tribus chargent un assassin d'éliminer le sorcier qui conseille un puissant et cruel conquérant. Récit semi-parodique échevelé et truffé d'invraisemblances. Personnages stéréotypés. Effets spéciaux numériques bâclés. Réalisation énergique. Interprétation peu nuancée.
3000 ans avant J.-C., des chefs de tribus chargent un assassin d'éliminer le sorcier qui conseille un puissant et cruel conquérant. Récit semi-parodique échevelé et truffé d'invraisemblances. Personnages stéréotypés. Effets spéciaux numériques bâclés. Réalisation énergique. Interprétation peu nuancée.
Le Roi Scorpion est apparu la première fois dans le film THE MUMMY RETURNS de Stephen Sommers, où il incarnait un vilain ramené au XXe siècle à la faveur d'un sortilège. Convaincu du potentiel commercial de ce personnage, Sommers a décidé de lui consacrer un film en entier, histoire de raconter les débuts de l'intrépide aventurier appelé à un fabuleux destin. Mais cette fois, le réalisateur des deux MUMMY s'est contenté des fonctions de coproducteur et de coscénariste, déléguant la mise en scène à Chuck Russell (THE MASK, ERASER). Celui-ci livre une réalisation vigoureuse, à défaut d'être inspirée, filmant avec l'énergie requise les multiples combats à l'épée et les péripéties échevelées qui parsèment le récit. Par contre, les effets spéciaux numériques apparaissent bâclés et même parfois carrément ridicules. Semi-parodique et farci de dialogues d'une sensibilité toute contemporaine, le scénario s'avère cependant brouillon et trop invraisemblable, en plus de présenter des personnages on ne peut plus stéréotypés (le faire-valoir comique trouillard et bavard, le colosse teigneux, le gamin débrouillard, etc.) ou quasi inutiles, dont ce curieux inventeur à l'accent british. Sans se prendre trop au sérieux, l'ex-lutteur professionnel Dwayne Johnson, alias The Rock, se montre efficace dans l'action, mais bien peu expressif dans son jeu.
Texte : Louis-Paul Rioux