Jap. 1996. Comédie de moeurs de Masayuki Suo avec Koji Yakusho, Tamiyo Kusakari, Naoto Takenaka. Un comptable décide de prendre des cours de danse sociale à l'insu de sa femme et de sa fille. Portrait sympathique du Japon contemporain. Montée dramatique lente. Réalisation sensible. Interprètes savoureux.
Un comptable décide de prendre des cours de danse sociale à l'insu de sa femme et de sa fille. Portrait sympathique du Japon contemporain. Montée dramatique lente. Réalisation sensible. Interprètes savoureux.
Grand admirateur de Juzo Itami, qui a redonné à la comédie japonaise ses lettres de noblesse avec TAMPOPO et A TAXING MAN, Masayuki Suo a réalisé une petite comédie sensible, intelligente et amusante autour d'un homme spirituellement égaré, qui défie les tabous pour s'émanciper à travers la danse, activité que la société japonaise associe à un relâchement exhibitionniste. L'ivresse progressive qu'il ressent marque le tempo de ce film à la montée dramatique lente, qui célèbre en fin de parcours autant le courage de défier les traditions que la sagesse de les respecter. Une énergique galerie de personnages secondaires donne vie à ce portrait composite du Japon contemporain que le réalisateur décrit avec affection. Le récit plafonne néanmoins à mi-parcours quand les enjeux paraissent réglés et la finale longuement anticipée. Heureusement, les comédiens maintiennent l'intérêt du spectateur avec l'assurance que procure un indéniable talent.
Texte : Martin Bilodeau