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La Veuve de Saint-Pierre

Fr. 1999. Drame de Patrice Leconte avec Juliette Binoche, Daniel Auteuil, Emir Kusturica. En 1850, à Saint-Pierre-et-Miquelon, un condamné à mort devient le protégé de l'épouse du capitaine qui en a la garde. Récit d'un romantisme touchant, librement inspiré de faits réels. Gravité du sujet parfois désamorcée par un humour inattendu. Mise en scène subtile et très soignée. Interprétation nuancée.

Général
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La Veuve de Saint-Pierre (La Veuve de Saint-Pierre)

Général Général

Fr. 1999. Drame de Patrice Leconte avec Juliette Binoche, Daniel Auteuil, Emir Kusturica.

En 1850, à Saint-Pierre-et-Miquelon, un condamné à mort devient le protégé de l'épouse du capitaine qui en a la garde. Récit d'un romantisme touchant, librement inspiré de faits réels. Gravité du sujet parfois désamorcée par un humour inattendu. Mise en scène subtile et très soignée. Interprétation nuancée.

En 1849, sur l'île française de Saint-Pierre, près de Terre-Neuve, le marin Neel Auguste est condamné à mort pour avoir tué un homme un soir de beuverie. Sauf qu'il n'y a pas de veuve (guillotine en argot) ni de bourreau sur l'île. Le gouverneur fait une demande à Paris, mais l'attente sera longue. Entre-temps, le prisonnier est placé sous la garde du Capitaine de la garnison. Or, l'épouse de l'officier, Madame La, voit en Neel un homme bon et simple. Elle obtient donc de son mari que le condamné puisse accomplir différentes tâches dans la communauté. Si bien que lorsque la veuve arrive, la population s'oppose à la mise à mort de Neel. Supportant son épouse, le Capitaine refuse de mener ce dernier à son exécution, bien conscient des conséquences de sa décision.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Librement inspiré de faits réels, ce scénario du réalisateur Claude Faraldo devait être mis en scène par Alain Corneau. Mais ce dernier s'étant désisté, Patrice Leconte a accepté de prendre le relais, tout en se réappropriant cette histoire peu banale. Or, bien qu'il s'agisse d'un film en costumes, ce n'est pas le Leconte de RIDICULE que l'on retrouve ici, mais plutôt l'auteur du MARI DE LA COIFFEUSE et de LA FILLE SUR LE PONT, qui sait si bien exprimer les vertiges de l'amour, à travers une mise en scène subtile faisant la part belle aux jeux de regards et aux non-dits. Mais ne nous méprenons pas, l'amour dont on parle ici n'est pas celui, attendu, entre le condamné et la femme du capitaine, mais bien celui que cette dernière partage avec son époux, un lien indéfectible dont le romantisme touchant mènera tout droit à la tragédie. Très soigné visuellement, l'ensemble n'apparaît pourtant jamais empesé, la gravité du récit étant maintes fois désamorcée par des situations incongrues d'un humour inattendu. Pour ses débuts d'acteur, le cinéaste Emir Kusturica fait montre d'une indéniable présence et s'avère très attachant, face à une vibrante Juliette Binoche et un Daniel Auteuil plus nuancé que jamais. Quant aux comédiens québécois, ils sont réduits à des rôles de faire-valoir.

Texte : Louis-Paul Rioux

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