É.-U. 1999. Science-fiction de Chris Columbus avec Robin Williams, Sam Neill, Embeth Davidtz. Créé en 2005, un robot domestique doté d'une conscience passe deux siècles à tenter de devenir humain. Adaptation sentimentale d'une nouvelle d'Isaac Asimov. Approche mélodramatique. Superbe photographie. Interprétation mécanique.
Créé en 2005, un robot domestique doté d'une conscience passe deux siècles à tenter de devenir humain. Adaptation sentimentale d'une nouvelle d'Isaac Asimov. Approche mélodramatique. Superbe photographie. Interprétation mécanique.
En 1950, Isaac Asimov introduisait le cerveau positronique et les trois lois de la robotique qui sont à la base de plusieurs récits d'androïdes. Jusqu'à sa mort en 1992, il imagine des robots qui s'interrogent sur leur condition d'esclave et qui cherchent à s'intégrer dans ce monde d'humains. La richesse intellectuelle de la nouvelle d'Asimov, qui explorait la possibilité qu'un robot s'humanise, est rapidement évacuée du film de Columbus qui se concentre plutôt sur l'aspect sentimental du sujet. Le réalisateur cherche tellement à tirer les ficelles mélodramatiques qu'il asphyxie son film sous une avalanche de bons sentiments. Il a conçu un univers aseptisé et stérile dans lequel évoluent des personnages idéalisés qui manquent de substance. L'ensemble repose sur la relation artificielle entre le robot et une humaine qui a tôt fait de verser dans le pathos. Tout cela est bien navrant car le pantin animatronique impressionne, de même que la superbe photographie et une projection futuriste intéressante de grands centres urbains. Les interprètes jouent mécaniquement.
Texte : André Caron