H.-K. 1995. Étude de moeurs de Fei Xie avec Tengger, Dalarsurong, Narenhua. Deux enfants qui grandissent ensemble dans la steppe mongolienne doivent se marier, mais leur projet est compromis lorsque le jeune homme part étudier en ville. Récit empreint de noblesse. Intérêt ethnographique. Ellipses déroutantes. Paysages bien photographiés. Interprétation des plus naturelles.
Deux enfants qui grandissent ensemble dans la steppe mongolienne doivent se marier, mais leur projet est compromis lorsque le jeune homme part étudier en ville. Récit empreint de noblesse. Intérêt ethnographique. Ellipses déroutantes. Paysages bien photographiés. Interprétation des plus naturelles.
Fei Xie nous a déjà offert le très émouvant THE WOMEN FROM THE LAKE OF SCENTED SOULS, qui traitait de l'affranchissement d'une intransigeante femme d'affaires, pourtant soumise à un odieux mari. Cette fois-ci, le réalisateur a choisi de raconter une histoire d'amour ayant pour toile de fond la dure vie de la steppe. Cette dernière est illustrée avec force détails et réalisme, confinant presque la première partie de A MONGOLIAN TALE au documentaire. Le film possède ainsi un indéniable attrait ethnographique qui, combiné à l'aspect cyclique du scénario, révèle un récit noble et classique. Échelonnée sur plusieurs années, l'histoire propose donc des ellipses, souvent déroutantes. Aussi, la réalisation s'avère très sage, aux abords de l'académisme. Cependant, la photo tire bien profit de l'immensité rugueuse de la steppe mongolienne. Les enfants sont d'un naturel étonnant dans des scènes qu'on dirait croquées sur le vif alors que l'interprétation des adultes est bien sentie.
Texte : Alain Dubeau