Fr. 1999. Drame de moeurs de Frédéric Fonteyne avec Nathalie Baye, Sergi Lopez, Jacques Viala. Un homme et une femme vivant une liaison purement sexuelle hésitent à s'engager dans une véritable relation amoureuse. Exploration originale des sentiments amoureux. Touches d'humour. Mise en situation quelque peu floue. Belle complicité entre les deux comédiens.
Un homme et une femme vivant une liaison purement sexuelle hésitent à s'engager dans une véritable relation amoureuse. Exploration originale des sentiments amoureux. Touches d'humour. Mise en situation quelque peu floue. Belle complicité entre les deux comédiens.
Malgré un titre plutôt racoleur, ce second long métrage d'un jeune cinéaste belge traite d'un sujet sulfureux de façon originale et avec une étonnante pudeur. En effet, en dépit d'une mise en situation un peu floue, misant sur l'artifice d'un tiers intervenant non identifié, les auteurs nous amènent progressivement à reconstituer le puzzle d'une relation intime très fin de siècle, où sont abordées la difficulté et la crainte de s'investir à fond dans une liaison amoureuse. Le sujet n'est pas sans rappeler celui de Nuit d'été en ville, de Michel Deville, mais son traitement réside ici dans un effet de répétition auquel de subtiles variations et quelques touches d'humour bienvenues viennent donner chair. Autre astuce, par un processus de distanciation marqué par la différence entre le vécu et le souvenir du vécu, ce qui est dit ne correspond pas toujours à ce qui est montré. Ayant développé une belle complicité, Nathalie Baye et Sergi Lopez exécutent avec une réelle virtuosité une oeuvre à quatre mains pour film de chambre, campant avec beaucoup de sensibilité deux personnes «ordinaires» qui vivent une histoire peu banale.
Texte : Martin Girard