Fr. 1991. Drame poétique de Alain Cuny avec Ulrika Jonsson, Alain Cuny, Jean des Ligneris. La fille aînée d'un fermier est bannie par les siens après avoir contracté la lèpre. Adaptation solennelle de l'oeuvre de Paul Claudel. Traitement d'une grande beauté visuelle mais d'une froideur distanciée. Mise en scène dépouillée. Ton d'ensemble hermétique. Jeu monocorde d'interprètes non professionnels.
La fille aînée d'un fermier est bannie par les siens après avoir contracté la lèpre. Adaptation solennelle de l'oeuvre de Paul Claudel. Traitement d'une grande beauté visuelle mais d'une froideur distanciée. Mise en scène dépouillée. Ton d'ensemble hermétique. Jeu monocorde d'interprètes non professionnels.
Disons tout de suite que ce film fascinera avant tout les amateurs de Paul Claudel, car le dépouillement extrême de la mise en scène et le ton hiératique du propos risquent d'en rebuter plus d'un. Fruit d'une longue gestation, l'oeuvre s'avère d'une grande beauté picturale qui n'est pas sans rappeler le style de Robert Bresson. Cependant, cet ensemble qui a tendance à abuser des moments creux de l'action apparaît trop souvent solennel et inutilement hermétique. La démarche mystique est construite à la manière d'un collage présenté avec une froideur distanciée qui ne laisse transparaître aucune émotion. D'ailleurs, le réalisateur a confié l'interprétation à des non-professionnels à qui il a imposé une façon monocorde de déclamer leurs textes et de se déplacer.
Texte : Christian Depoorter