Can. 1999. Drame psychologique de Jeremy Podeswa avec Mary-Louise Parker, Gabrielle Rose, Daniel McIvor. Les destins entrecroisés de cinq locataires d'un immeuble torontois, tous en quête d'un lien véritable avec autrui. Récit complexe basé sur les cinq sens. Une certaine artificialité. Mise en scène précise. Images composées avec soin. Interprètes convaincus.
Les destins entrecroisés de cinq locataires d'un immeuble torontois, tous en quête d'un lien véritable avec autrui. Récit complexe basé sur les cinq sens. Une certaine artificialité. Mise en scène précise. Images composées avec soin. Interprètes convaincus.
En 1996, le réalisateur montréalais Bashar Shbib a consacré un film à chacun des cinq sens, avec des résultats pour le moins inégaux. Un autre cinéaste canadien, le Torontois Jeremy Podeswa, reprend à son compte cette démarche, éminemment kieslowskienne, mais à l'intérieur d'un seul film. Ainsi, il attribue à ses cinq personnages principaux un des sens, qu'ils utilisent à divers degrés pour vaincre l'incommunicabilité des grandes villes et parvenir à établir un lien véritable avec autrui. Podeswa affectionne les scénarios à récits multiples; dans Eclipse, son premier film, il utilisait le principe narratif de La Ronde de Schnitzler. Le scénario de son deuxième film s'avère aussi complexe, mais cette fois, les différentes intrigues sont agencées avec davantage de fluidité et d'élégance. L'ensemble laisse toutefois une impression d'artificialité, surtout lorsque certaines situations s'avèrent insuffisamment développées. Néanmoins, la mise en scène fait preuve de doigté et de précision, tandis que les images sont composées avec soin. En outre, la solide équipe d'interprètes se montre fort convaincante.
Texte : Louis-Paul Rioux