É.-U. 1990. Film à sketches de Todd Haynes avec Edith Meeks, Larry Maxwell, Scott Renderer. L'histoire d'un garçon qui a commis un parricide, d'un jeune savant qui se transforme en monstre libidineux et d'un bagnard qui s'éprend d'un co-détenu. Exploration inégale des problèmes de marginaux. Montage entrecroisant trois récits de style très différent. Un certain intérêt. Interprétation plutôt artificielle.
L'histoire d'un garçon qui a commis un parricide, d'un jeune savant qui se transforme en monstre libidineux et d'un bagnard qui s'éprend d'un co-détenu. Exploration inégale des problèmes de marginaux. Montage entrecroisant trois récits de style très différent. Un certain intérêt. Interprétation plutôt artificielle.
Le réalisateur, adepte d'un cinéma expérimental, entrecroise dans son montage les trois récits de son film sans créer pourtant de confusion tant chacune des parties du triptyque est traitée dans un style différent. Le premier sketch se présente comme un reportage de télévision en banlieue et affiche des couleurs criardes. Le deuxième, tourné en noir et blanc, pastiche les films de série B des années 50 tant dans l'illustration que dans l'interprétation. Le troisième, nourri d'écrits de Jean Genet, adopte une approche dépouillée et rude dans des teintes sombres ou moroses. Chacun explore avec un bonheur inégal des problèmes de marginaux. L'ensemble ne manque pas d'intérêt en dépit d'une interprétation plutôt artificielle.
Texte : Robert-Claude Bérubé