Un clown essaie de se disculper du meurtre de son impresario dont il est accusé. Humour noir burlesque. Images fantaisiste des clowns utilisée à contre-pied. Ton personnel. Interprétation exhubérante.
Humoriste quelque peu marginal mais néanmoins apprécié aux États-Unis, Bobcat Goldthwait signe là sa première mise en scène de cinéma. Auteur complet, il propose une forme d'humour noir burlesque qui ne s'embarrasse pas trop de subtilité. Utilisant à contre-pied l'image fantaisiste des clowns, Goldthwait en fait des personnages pathétiques, hargneux, voire dégénérés. Une certaine tendresse perce parfois dans cette fanfaronnade un peu cynique, mais pour l'essentiel il s'agit d'un véritable jeu de massacre. L'ensemble est loin d'être d'une valeur égale, mais on doit au moins reconnaître qu'il s'agit d'un essai personnel assez original, alertement mené et fort coloré. L'interprétation est exubérante à souhait.
Texte : Martin Girard