É.-U. 2000. Drame d'horreur de Joe Berlinger avec Kim Director, Jeffrey Donovan, Erica Leerhsen. Cinq jeunes passent la nuit dans une forêt où, selon un film récemment sorti en salles, trois étudiants en cinéma auraient mystérieusement disparu, peut-être victimes d'une sorcière. Suite ratée d'un film à succès. Salmigondis indigeste d'effets-choc usés. Réalisation confuse et inefficace. Montage incohérent. Interprétation routinière.
Cinq jeunes passent la nuit dans une forêt où, selon un film récemment sorti en salles, trois étudiants en cinéma auraient mystérieusement disparu, peut-être victimes d'une sorcière. Suite ratée d'un film à succès. Salmigondis indigeste d'effets-choc usés. Réalisation confuse et inefficace. Montage incohérent. Interprétation routinière.
À peine un an après la sortie et le succès phénoménal de THE BLAIR WITCH PROJECT, voici qu'arrive déjà cette suite produite en vitesse pour profiter de l'impact de l'original, s'il subsiste encore. Réalisé par un documentariste qui n'a manifestement aucun talent pour la fiction ou la progression dramatique, ce film s'éloigne de l'aspect fauché du premier pour revenir sur les sentiers battus du genre. Ainsi, le budget de cette nouvelle production est de 20 millions de dollars, 500 fois plus que celui du film original! On retrouve donc dans ce salmigondis indigeste les effets-choc d'usage des FRIDAY THE 13TH ou des HALLOWEEN, à la différence que le tueur (ou la tueuse) est invisible, comme ce fameux «livre des ténèbres», qui n'est ni mentionné ni montré nulle part dans le film! Non seulement le scénario cultive les lieux communs, mais il intègre en plus le phénomène Blair Witch, amplement couvert par les médias l'an dernier. Si le thème de la manipulation des images est ainsi abordé, il se perd dans la confusion générale et l'incohérence du montage. Les motivations des personnages se révélant tout aussi squelettiques, les interprètes déambulent sans grande conviction, se contentant d'offrir un jeu routinier.
Texte : André Caron