Une étudiante tente de découvrir les motifs du suicide d'une brillante consoeur. Sujet traité avec lourdeur et prétention. Mise en scène vivante. Dénouement décevant. Interprétation adéquate.
Didier Haudepin n'a guère fait sa marque en tant que réalisateur, ses activités de producteur s'étant révélées plus fructueuses (il a notamment contribué au succès de Regarde les hommes tomber de Jacques Audiard). Or, malgré une mise en scène vivante, Le Plus bel âge contribuera peu à redorer son blason de cinéaste. A partir d'un sujet dont il se sentait proche, la compétition impitoyable dans les classes préparatoires françaises, il a pondu une oeuvre qui se distingue surtout par sa prétention. Le dénouement s'avère particulièrement décevant, tant du point de vue dramatique que de celui de la vraisemblance psychologique. Il en résulte une oeuvre qui aura bien peu de résonances pour le public d'ici, bien que les rites d'initiation montrés dans le film font écho à certains événements de notre actualité récente. De talentueux jeunes acteurs incarnent des personnages peu attachants.
Texte : Louis-Paul Rioux