É.-U. 2001. Aventures de Brian Helgeland avec Heath Ledger, Rufus Sewell, Shanynn Sossamon. Un jeune écuyer se fait passer pour un noble chevalier afin de pouvoir participer à des tournois. Scénario peu original tablant sur les recettes éprouvées du drame sportif. Utilisation artificielle d'anachronismes. Scènes équestres bien filmées. Interprétation convaincante.
Un jeune écuyer se fait passer pour un noble chevalier afin de pouvoir participer à des tournois. Scénario peu original tablant sur les recettes éprouvées du drame sportif. Utilisation artificielle d'anachronismes. Scènes équestres bien filmées. Interprétation convaincante.
Le producteur, scénariste et réalisateur de ce film, qui tient plus de la stratégie de marketing que du septième art, est nul autre que le scénariste de L.A. CONFIDENTIAL, sûrement un des meilleurs films hollywoodiens des années 1990. La comparaison s'avère désolante. A KNIGHT'S TALE a tout du film-concept fabriqué de toutes pièces pour rejoindre un public ciblé. Que le récit se présente comme une version médiévale de ROCKY passe encore, surtout que les scènes équestres sont fort bien filmées. Mais la multiplication d'anachronismes d'un humour douteux s'avère véritablement consternante. Brian Helgeland pensait-il imiter le style des Monty Python en insérant des expressions contemporaines dans les dialogues, en faisant danser ses héros sur une musique de David Bowie ou en faisant chanter à la foule de figurants le célèbre «We Will Rock You» de Queen? Quelle que soit la réponse, ces effets demeurent artificiels et ils desservent le drame qui se joue parfois à l'écran, notamment à travers le jeu de Heath Ledger, qui attaque son rôle avec sérieux. Paul Bettany, en commentateur sarcastique, passe cependant près de lui voler la vedette.
Texte : Johanne Larue