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Tu peux compter sur moi (You Can Count On Me)

É.-U. 2000. Drame psychologique de Kenneth Lonergan avec Laura Linney, Mark Ruffalo, Rory Culkin. Devenus orphelins en bas âge, une mère célibataire à l'existence rangée et son frère paumé vivent des retrouvailles houleuses. Grande finesse d'écriture. Psychologie d'une rare justesse. Dénouement authentiquement émouvant. Réalisation discrète. Interprétation nuancée et prenante.

Général
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Tu peux compter sur moi (You Can Count On Me)

Général Général

É.-U. 2000. Drame psychologique de Kenneth Lonergan avec Laura Linney, Mark Ruffalo, Rory Culkin.

Devenus orphelins en bas âge, une mère célibataire à l'existence rangée et son frère paumé vivent des retrouvailles houleuses. Grande finesse d'écriture. Psychologie d'une rare justesse. Dénouement authentiquement émouvant. Réalisation discrète. Interprétation nuancée et prenante.

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Blackwatch
Employée à la banque du village de Scottsville dans l'Etat de New York, Sammy élève seule son fils Rudy, âgé de huit ans. Par la force des choses, son frère Terry, un jeune paumé irresponsable, vient habiter avec eux pour quelque temps. Il appert que Terry a été davantage marqué que sa soeur par la mort tragique de leurs parents alors qu'ils étaient enfants. Ravie de l'amitié naissante entre Rudy et son frère, Sammy redoute pourtant la mauvaise influence que ce dernier exerce sur le gamin, sans se rendre compte que sa présence l'incite elle-même à bouleverser sa petite vie routinière.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dramaturge devenu depuis peu scénariste (Analyse This, The Adventures of Rocky and Bullwinkle), Kenneth Lonergan fait maintenant ses débuts à la réalisation avec un film indépendant d'une facture on ne peut plus modeste. Pourtant, il s'agit d'un pur joyau, qui compte parmi les meilleures productions de l'année 2000. Empreinte d'une profonde tendresse mais également d'une mutuelle incompréhension, la relation frère-soeur dépeinte par l'auteur sonne étonnamment juste au plan psychologique, à l'instar de la complicité établie entre l'oncle immature et le gamin qui idéalise son père inconnu. Même la liaison plutôt comique entre l'héroïne et son patron marié évite de justesse la caricature. D'autre part, l'enjeu dramatique central, comment surmonter la perte en bas âge de ses parents, est abordé avec un doigté exemplaire, toujours en filigrane et jamais de façon manipulatrice, ce qui donne lieu à un dénouement authentiquement émouvant. D'ailleurs, au terme du récit, on ne trouve aucune solution simple à des conflits complexes, comme ça aurait été le cas dans un film hollywoodien standard. Plutôt discrète, la mise en scène est tout au service des interprètes, qui livrent des performances nuancées et prenantes.

Texte : Louis-Paul Rioux

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