É.-U. 2002. Comédie de Ed Decter avec DJ Qualls, Eliza Dushku, Eddie Griffin. Un jeune souffre-douleur se fait expulser de son école secondaire pour s'inscrire dans un autre établissement sous une nouvelle identité. Récit brouillon et parfois absurde, mélangeant parodies laborieuses et humour scatologique facile. Réalisation désordonnée. Jeu énervant de D.J. Qualls.
Un jeune souffre-douleur se fait expulser de son école secondaire pour s'inscrire dans un autre établissement sous une nouvelle identité. Récit brouillon et parfois absurde, mélangeant parodies laborieuses et humour scatologique facile. Réalisation désordonnée. Jeu énervant de D.J. Qualls.
Le réalisateur débutant Ed Decter est surtout connu en tant que coauteur de l'hilarant THERE'S SOMETHING ABOUT MARY. Il n'est donc pas étonnant de retrouver dans THE NEW GUY un gag concernant un pénis fracturé, faisant écho au fameux testicule coincé du film des frères Farrelly. Sauf que dans le cas présent, ce passage censément comique tombe lamentablement à plat. Il en va de même pour le reste du film, qui mélange de façon brouillonne des parodies laborieuses, allant de BRAVEHEART à PATTON en passant par THE SILENCE OF THE LAMBS, avec des gags d'un humour scatologique facile, qui n'ont rien à voir avec le message de tolérance et d'acceptation de soi à la base du récit. Mais plus grave encore, le scénariste ne s'est même pas donné la peine de trouver un motif un tant soit peu cohérent pour justifier le séjour en prison du protagoniste auprès de criminels endurcis. Decter tente par moments de conférer à l'ensemble un ton fantaisiste et bon enfant, mais ses efforts sont annulés par une réalisation désordonnée et une bande sonore tonitruante. D.J. Qualls, le touchant souffre-douleur de ROAD TRIP, apparaît ici peu crédible en jeune branché et devient vite agaçant avec ses excès frénétiques.
Texte : Louis-Paul Rioux