Fr. 1999. Drame psychologique de Michel Deville avec Albert Dupontel, Valérie Dréville, Dominique Reymond. Un jeune médecin de campagne plein de compassion pour ses patients évacue sa souffrance et ses frustrations par l'écriture. Portrait polyphonique et ludique d'un être attachant. Démarche d'un profond humanisme. Réalisation experte. Montage vif et intelligent. Interprétation sentie.
Un jeune médecin de campagne plein de compassion pour ses patients évacue sa souffrance et ses frustrations par l'écriture. Portrait polyphonique et ludique d'un être attachant. Démarche d'un profond humanisme. Réalisation experte. Montage vif et intelligent. Interprétation sentie.
Pour éviter toute confusion, précisons que le véritable titre de ce nouveau film de Michel Deville est LA MALADIE DE SACHS, d'après le roman homonyme de l'ex-médecin Martin Winckler. Or, chose extrêmement rare au Québec pour un film français, le distributeur a choisi de le rebaptiser LES CONFESSIONS DU DOCTEUR SACHS, un titre sans doute moins rebutant pour le public local. Quoi qu'il en soit, Deville a transformé le livre complexe de Winckler en une oeuvre cinématographique admirable. Habitué des exercices de style élégants et ludiques (PÉRIL EN LA DEMEURE, LE PALTOQUET), le réalisateur a composé cette fois un portrait polyphonique d'un praticien fort attachant, car tout au long du récit, ses patients, sa dévouée secrétaire, sa mère et ses voisins commentent en voix off un aspect de son travail ou de sa personnalité. Mais plus encore, les interventions variées du protagoniste permettent aux auteurs de tracer une riche peinture sociale, parfois drôle, parfois fort touchante, mais toujours empreinte d'un profond humanisme. Tout cela à travers une mise en scène experte s'appuyant sur un montage d'une rare intelligence. Plus de 50 acteurs, la plupart issus du théâtre, donnent avec naturel la réplique au très nuancé Albert Dupontel.
Texte : Louis-Paul Rioux