É.-U. 1998. Comédie fantaisiste de Joe Dante avec Gregory Smith, Kirsten Dunst, Jay Mohr. À cause d'un vice de fabrication, des figurines militaires s'animent et sèment le désordre dans une petite communauté. Idée de départ ingénieuse. Personnages stéréotypés à l'excès. Traitement dénonciateur ambigu. Mise en scène inconstante. Jeunes acteurs pétillants.
À cause d'un vice de fabrication, des figurines militaires s'animent et sèment le désordre dans une petite communauté. Idée de départ ingénieuse. Personnages stéréotypés à l'excès. Traitement dénonciateur ambigu. Mise en scène inconstante. Jeunes acteurs pétillants.
L'idée de faire partager l'écran à des personnages de chair et d'os et à des figurines animées offre des possibilités toujours plus séduisantes à mesure que les technologies de l'image se raffinent. Or, passée la surprise de voir que la cohabitation se fait ici sans difficulté, force est d'admettre que, malgré une idée de départ ingénieuse, le film de Joe Dante (Gremlins, Innerspace) repose sur un canevas plutôt usé, où s'articulent des personnages stéréotypés (ceux des parents sont affligeants) et des enjeux manichéens. Bien que faisant en quelque sorte le procès de la guerre et du capitalisme, il est par ailleurs étrange que le film laisse, en bout de ligne, une impression beaucoup plus ambiguë. Sans doute, le peu d'audace de son traitement et l'ultime récupération de ses enjeux moraux y sont pour quelque chose. De plus, la mise en scène n'est pas d'une rigueur constante et la photographie, au début surtout, laisse à désirer. Heureusement, les amusants et abondants clins d'oeil au cinéma familial (du Magicien d'Oz à Histoire de jouets) sauvent le film, à l'instar du jeu pétillant des jeunes acteurs.
Texte : Martin Bilodeau