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On doit s'entraider (Musime si pomahat)

Tch. 2000. Drame social de Jan Hrebejk avec Boleslav Polivka, Csongor Kassai, Jaroslav Dusek. En 1943, dans un village tchèque occupé par les nazis, un couple cache un Juif dans son logement pendant deux ans. Sujet tragique abordé sur un ton d'humour pince-sans-rire aux traits parfois absurdes. Bonne étude des relations entre les personnages et de leurs dilemmes moraux. Réalisation appliquée mais pas très inspirée. Interprétation nuancée.

Général
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On doit s'entraider (Musime si pomahat)

Général Général

Tch. 2000. Drame social de Jan Hrebejk avec Boleslav Polivka, Csongor Kassai, Jaroslav Dusek.

En 1943, dans un village tchèque occupé par les nazis, un couple cache un Juif dans son logement pendant deux ans. Sujet tragique abordé sur un ton d'humour pince-sans-rire aux traits parfois absurdes. Bonne étude des relations entre les personnages et de leurs dilemmes moraux. Réalisation appliquée mais pas très inspirée. Interprétation nuancée.

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En 1943, dans un petit village tchèque grouillant de nazis, Josef et Marie forment un couple sans histoire qui s'efforce de rester en retrait des tourmentes de la guerre. Tout bascule un soir lorsque Josef tombe sur un ancien voisin juif qui vient de s'évader d'un camp de prisonniers. Il ramène le pauvre homme chez lui et le cache dans une pièce dissimulée derrière une armoire. Dans les deux années qui suivent, Marie et Josef vivent avec ce locataire secret, risquant ainsi leur propre sécurité. Pendant tout ce temps, afin de détourner les soupçons, Josef collabore avec les Allemands en travaillant avec son ami Horst qui s'occupe de la saisie des biens appartenant aux Juifs du village. Mais ce faisant, Josef passera injustement pour un traître aux yeux de ses concitoyens.

L’AVIS DE MEDIAFILM

ON DOIT S'ENTRAIDER est représentatif d'une certaine école de cinéma d'Europe de l'Est avec sa façon de traiter les aspects noirs et tragiques de l'existence humaine sur un ton d'humour pince-sans-rire qui s'accommode parfois de traits comiques absurdes et à l'occasion un peu macabres. Hormis quelques séquences de fausse alerte créant une tension artificielle, l'ensemble ne cherche pas vraiment à exploiter le suspense classique auquel on se serait attendu avec un tel sujet. Le film s'intéresse beaucoup plus aux relations entre les personnages et à l'étude des dilemmes moraux auxquels ils sont confrontés. Assez conventionnel au début, le scénario devient progressivement de plus en plus complexe. Ainsi, chaque petit geste posé par les personnages, chaque décision prise, a des répercussions souvent insoupçonnées sur la suite de l'histoire. En outre, les interprètes tirent profit de cette évolution pour enrichir progressivement leurs rôles de nuances bienvenues. On ne peut pas dire, cependant, que la réalisation soit particulièrement imaginative ou forte. Au contraire, l'auteur rate plusieurs belles occasions d'exploiter les aspects poétiques ou visionnaires de son récit en filmant le tout avec application plutôt qu'avec inspiration.

Texte : Martin Girard

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