Can. 2001. Drame de William Phillips avec David Hewlett, Clé Bennett, Kevin Duhaney. Un jeune publicitaire pourchassé par une bande de voyous dans un grand parc se réfugie en haut d'un arbre et se retrouve du coup assiégé. Idée de départ intéressante bien que peu crédible. Confrontation à saveur sociale manquant un peu de tonus. Tension inégalement soutenue. Réalisation et interprétation honnêtes sans plus.
Un jeune publicitaire pourchassé par une bande de voyous dans un grand parc se réfugie en haut d'un arbre et se retrouve du coup assiégé. Idée de départ intéressante bien que peu crédible. Confrontation à saveur sociale manquant un peu de tonus. Tension inégalement soutenue. Réalisation et interprétation honnêtes sans plus.
Sorte de huis clos en plein air, TREED MURRAY repose sur la confrontation entre un yuppie arrogant et une bande de jeunes délinquants. Bien que plus ou moins vraisemblable, le point de départ du récit demeure quand même assez astucieux en tant que dispositif narratif qui jette les bases de ce duel à saveur sociale. Le réalisateur cherche à mettre en relief le fossé, non seulement économique mais aussi philosophique, qui sépare le jeune professionnel et ses assaillants. L'un voit le monde comme un vaste marché publicitaire tandis que les autres se veulent les représentants d'une forme d'anticonformisme. On ne peut pas dire, malheureusement, que le scénario aille suffisamment loin dans cet affrontement verbal. Le réalisateur tente bien d'éviter le manichéisme facile en nuançant les personnages au fil du récit, mais ces derniers reposent quand même trop au départ sur des stéréotypes et leurs propos sont parfois empreints de clichés. L'intrigue elle-même, forcément très mince, repose sur un suspense inégal qui se relâche un peu trop dans la deuxième moitié. La réalisation est honnête, mais sans personnalité, et l'interprétation assez convaincante dans l'ensemble.
Texte : Martin Girard