É.-U. 1996. Comédie de moeurs de Mike Nichols avec Robin Williams, Nathan Lane, Gene Hackman. Le propriétaire d'une boîte de travestis, qui vit avec un homme, doit rencontrer les parents ultra-conservateurs de la future épouse de son fils. Remake très fidèle du film français "La Cage aux folles". Contexte américain bien planté. Mise en scène souple et aérée. Interprétation enjouée.
Le propriétaire d'une boîte de travestis, qui vit avec un homme, doit rencontrer les parents ultra-conservateurs de la future épouse de son fils. Remake très fidèle du film français "La Cage aux folles". Contexte américain bien planté. Mise en scène souple et aérée. Interprétation enjouée.
Trop souvent, lorsqu'un film français passe dans la moulinette hollywoodienne, il en ressort passablement édulcoré, voire honteusement dénaturé. En respectant scrupuleusement les situations, les gags et le ton qui ont fait le succès de LA CAGE AUX FOLLES, la satiriste Elaine May a évité de belle façon cet écueil. De plus, dans le contexte américain actuel, marqué par le retour en force de l'extrême-droite, les flèches bien senties décochées aux tenants d'un ordre moral strict s'avèrent fort rafraîchissantes. La mise en scène souple et aérée de Mike Nichols laisse toute la place à des acteurs qui prennent un évident plaisir à jouer ensemble. Sans éclipser Michel Serrault, Nathan Lane offre une performance colorée et sensible, tandis que Robin Williams confère un supplément de profondeur au personnage naguère interprété par Ugo Tognazzi.
Texte : Louis-Paul Rioux