É.-U. 1999. Comédie dramatique de Antonio Banderas avec Melanie Griffith, Lucas Black, Meat Loaf. En 1965, une femme ayant tué son mari violent fuit l'Alabama pour devenir actrice à Hollywood, pendant que son neveu est témoin de violences raciales dans leur ville. Oeuvre humaniste mais bancale. Accents mélodramatiques. Réalisation vivante. Bonne interprétation.
En 1965, une femme ayant tué son mari violent fuit l'Alabama pour devenir actrice à Hollywood, pendant que son neveu est témoin de violences raciales dans leur ville. Oeuvre humaniste mais bancale. Accents mélodramatiques. Réalisation vivante. Bonne interprétation.
Comme beaucoup d'acteurs, Antonio Banderas tente sa chance derrière la caméra et pour son coup d'essai, il n'a pas choisi la facilité. Ainsi, il propose dans un montage alterné deux histoires au ton radicalement différents, l'une traitée à la manière d'un conte de fées, l'autre solidement ancrée dans une réalité beaucoup moins reluisante. Ces récits se rejoignent toutefois dans la dernière partie, où émancipation de la femme et droits des Noirs deviennent un seul et même combat contre toute forme d'oppression. Un propos humaniste peu surprenant de la part de Banderas, qui a grandi sous la dictature franquiste. Cependant, les péripéties souvent loufoques de l'inconsciente fugitive, bien que pas toujours crédibles, s'avèrent mieux réussies que les séquences en Alabama, plus convenues et moins prenantes que souhaitées, en raison d'accents mélodramatiques superfétatoires. Pourtant, Banderas fait montre d'un réel tempérament de cinéaste, offrant une mise en scène vivante et souvent imaginative. Tour à tour excentrique et touchante, Melanie Griffith domine aisément une bonne distribution.
Texte : Louis-Paul Rioux