É.-U. 1995. Comédie dramatique de Todd Solondz avec Heather Matarazzo, Daria Kalinina, Matthew Faber. Les frustrations d'une jeune fille de onze ans qui est le souffre-douleur de son entourage alors qu'elle vit un éveil sexuel douloureux. Traitement savamment ironique d'un sujet familier. Souci appréciable de véracité psychologique et sociale. Réalisation discrète mais efficace. Jeu prenant de H. Matarazzo.
Les frustrations d'une jeune fille de onze ans qui est le souffre-douleur de son entourage alors qu'elle vit un éveil sexuel douloureux. Traitement savamment ironique d'un sujet familier. Souci appréciable de véracité psychologique et sociale. Réalisation discrète mais efficace. Jeu prenant de H. Matarazzo.
Sur un sujet des plus familiers, le réalisateur signe une oeuvre savamment ironique qui pose un regard empreint d'acuité sur les aléas d'une pré-adolescence douloureuse. Ancré dans un contexte banlieusard dépeint avec juste la bonne dose de recul satirique, l'intrigue est constituée d'anecdotes tantôt cruelles, tantôt hilarantes où se manifeste un souci appréciable de véracité psychologique et sociale. Bien que sa réalisation soit dans l'ensemble assez discrète, l'auteur se montre quand même particulièrement habile à créer des effets ironiques lors des transitions entre scènes. Tout cela étant dit, il faut néanmoins reconnaître que le scénario fait un peu trop rapidement le tour du sujet et a tendance à s'essouffler dans la deuxième partie. L'intérêt du spectateur ne fléchit pas pour autant, grâce à la performance prenante de la jeune Heather Matarazzo.
Texte : Martin Girard