É.-U. 1997. Documentaire de Michael Moore . Un cinéaste parcourt les États-Unis afin d'enquêter sur la situation des travailleurs face aux politiques de rentabilité maximum des grandes compagnies. Orientation critique teintée d'un humour assez réjouissant. Sens de l'observation ironique. Traitement souple et décontracté.
Un cinéaste parcourt les États-Unis afin d'enquêter sur la situation des travailleurs face aux politiques de rentabilité maximum des grandes compagnies. Orientation critique teintée d'un humour assez réjouissant. Sens de l'observation ironique. Traitement souple et décontracté.
Après s'être mesuré au grand patron de GM dans ROGER AND ME, l'iconoclaste Michael Moore poursuit dans la même veine en faisant cette fois flèche de tout bois. Son nouveau film prend l'allure d'un «road-documentary» qui nous mène d'un bout à l'autre des États-Unis où le cinéaste rencontre des représentants d'entreprises, des ouvriers, des vendeurs et des gens de la rue avec qui il discute d'économie, de rentabilité maximum, de libre-échange, de chômage et de capitalisme sauvage. Moore se montre particulièrement outré de voir les grandes compagnies américaines fermer leurs usines pour aller s'installer dans des pays du Tiers-Monde afin d'y exploiter une main d'oeuvre bon marché. A ce titre, sa rencontre incendiaire avec le grand patron de Nike (qui fabrique toutes ses chaussures en Indonésie) est un point fort du film. THE BIG ONE progresse au même rythme décontracté que ROGER AND ME et profite amplement du sens de l'observation ironique de son auteur. Bien qu'elle soit crue techniquement, la réalisation possède la souplesse que requiert le genre.
Texte : Martin Girard