Fr. 2001. Comédie de moeurs de Pascale Bailly avec Audrey Tautou, Édouard Baer, Julie Depardieu. Déçue par le catholicisme, un jeune mannequin veut se convertir au judaïsme lorsqu'elle s'éprend d'un vétérinaire juif. Récit au ton doux-amer sombrant peu à peu dans la futilité. Quelques gags réussis. Réalisation aux effets mal contrôlés. Interprétation agaçante d'A. Tautou.
Déçue par le catholicisme, un jeune mannequin veut se convertir au judaïsme lorsqu'elle s'éprend d'un vétérinaire juif. Récit au ton doux-amer sombrant peu à peu dans la futilité. Quelques gags réussis. Réalisation aux effets mal contrôlés. Interprétation agaçante d'A. Tautou.
Dans son premier long métrage pour le cinéma, Pascale Bailly traite sur un ton doux-amer un thème peu banal (et surtout peu à la mode), à savoir la quête d'identité à travers la religion. Après un démarrage prometteur qui réserve quelques gags rigolos illustrant le zèle malavisé de la pratiquante néophyte, l'ensemble devient vite lassant, voire irritant, lorsque l'on s'aperçoit que la démarche existentielle et spirituelle de la protagoniste sombre dans la futilité, n'étant pour elle qu'un cosmétique de l'âme. Il y a également une sous-intrigue à peine effleurée avec l'amie psy de l'héroïne, qui donne toutefois lieu à un court échange assez comique. Divisé en 25 segments représentant chacun une page du journal intime du jeune mannequin, le récit ne possède pas un rythme soutenu, tantôt abusant des ellipses, tantôt s'éternisant sur des banalités. Privilégiant les plans séquences, la réalisatrice multiplie les mouvements de caméra plus agaçants qu'expressifs et dirige mollement la jeune Audrey Tautou. Celle-ci fait alors un peu trop usage de ses airs mutins et de ses mignardises qui, à plus petite dose, avaient su conquérir tant de spectateurs dans LE FABULEUX DESTIN D'AMÉLIE POULAIN. Du coup, son jeu devient répétitif et peu nuancé. À ses côtés, Édouard Baer livre une performance correcte mais pas très dynamique.
Texte : Louis-Paul Rioux