L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette forme de parodie débridée, où le scénario n'est qu'une mince charpente servant de support à un alignement interminable de gags, commence sérieusement à battre de l'aile. Bien que d'une inspiration inégale, les films du même genre réalisés par David Zucker (AIRPLANE, TOP SECRET!, THE NAKED GUN) avaient au moins le mérite de flirter parfois avec un humour absurde quasi surréaliste. Dans Spy Hard, la parodie n'atteint jamais ce niveau de délire réjouissant, les auteurs se contentant plutôt d'un comique facile, convenu et souvent puéril. La surabondance de références à des succès récents du cinéma américain témoigne du manque d'imagination des scénaristes. Surtout lorsque ceux-ci osent reprendre des scènes qui avaient déjà une fonction humoristique dans le film original (comme la scène du cheval dans l'ascenseur de TRUE LIES). Le seul mérite du film est de se dérouler à un rythme d'enfer. Les interprètes font dans la grosse caricature, comme l'exigent leurs rôles.

Texte : Martin Girard