L’AVIS DE MEDIAFILM

Il s'agit là du premier film d'un jeune diplômé de l'USC (University of South California) qui a d'abord réussi à vendre son scénario, puis à se faire engager pour le réaliser, un exploit plutôt rare à Hollywood. Pourtant, il est difficile de voir ce qui a pu intéresser les producteurs dans ce récit assez conventionnel, sorte d'AMERICAN GRAFFITI pour les Noirs de la Côte Ouest des années 1980. En fait, la construction narrative se révèle déficiente dès le départ, puisque les flash-backs ne s'intègrent pas harmonieusement avec l'épisode contemporain, si bien qu'il est difficile de saisir le propos de l'auteur. Une pirouette finale tente de relier les souvenirs de la naissance d'une amitié adolescente avec les responsabilités inévitables des jeunes adultes, mais ce discours n'est pas bien intégré au récit. Le film n'évite pas les situations habituelles de ce type de comédies et la réalisation s'avère beaucoup trop sage, mais il se dégage de l'ensemble une atmosphère sympathique et nostalgique qui apporte un regain d'intérêt. Si les acteurs adultes improvisent un peu trop, leurs homologues adolescents sont dirigés avec retenue.

Texte : André Caron