É.-U. 1999. Comédie dramatique de Woody Allen avec Sean Penn, Samantha Morton, Uma Thurman. Évocation de la vie sentimentale et professionnelle d'un jazzman américain des années 1930. Comédie douce-amère sur la déchéance et la désillusion. Récit agréable mais sans véritable ampleur dramatique. Mise en scène sobre. Interprétation remarquable de S. Penn.
Évocation de la vie sentimentale et professionnelle d'un jazzman américain des années 1930. Comédie douce-amère sur la déchéance et la désillusion. Récit agréable mais sans véritable ampleur dramatique. Mise en scène sobre. Interprétation remarquable de S. Penn.
Avec Sweet and Lowdown, Woody Allen rend hommage à l'univers de la musique jazz qui, on le sait, le passionne depuis toujours. À l'aide de moments doux-amers fort réussis et bercés par une musique enlevante, Allen nous fait le récit impressionniste de la déchéance de l'artiste. Malheureusement, ce film n'a ni la magie ni l'atmosphère qu'on espérait. Non pas que Sweet and Lowdown soit un film raté, loin de là; mais le film, aussi touchant et amusant soit-il, ne parvient pas vraiment à atteindre l'ampleur dramatique qu'un tel sujet exigeait et méritait. L'approche pseudo-documentaire crée une distanciation qui casse le rythme et tient le spectateur un peu à l'écart. Le film renferme néanmoins de très beaux moments d'émotion, portés essentiellement par le personnage de Hattie, véritable Gelsomina allennienne, incarnée avec une grâce pure par Samantha Morton. Le protagoniste demeure quant à lui un peu fuyant tout au long du film, mais l'interprétation de Sean Penn s'avère remarquable.
Texte : Carlo Mandolini