É.-U. 1992. Drame de moeurs de Bryan Singer avec Ron Marquette, Dina Brooks, Burt Williams. Un inconnu aux intentions mystérieuses sème la pagaille dans une bourgade paisible par l'entremise d'une émission télévisée. Commentaires cyniques et même un peu ambigus sur l'Amérique profonde. Exercice de style assuré. Jeu convaincant de R. Marquette.
Un inconnu aux intentions mystérieuses sème la pagaille dans une bourgade paisible par l'entremise d'une émission télévisée. Commentaires cyniques et même un peu ambigus sur l'Amérique profonde. Exercice de style assuré. Jeu convaincant de R. Marquette.
Voilà enfin qu'apparaît, six ans après sa confection, le premier film de Bryan Singer, le brillant réalisateur de THE USUAL SUSPECTS. Co-récipiendaire en 1993 du Grand Prix du festival de Sundance, PUBLIC ACCESS est une oeuvre qui annonçait déjà l'émergence d'un talent brut avec lequel il faudrait compter lorsqu'il aura acquis plus de maturité. Dans ce coup d'envoi, le cinéaste aborde la réalité d'une Amérique profonde qui doit faire face à un contexte économique difficile. Or, le scénario part d'une situation fort éloignée en plaçant l'action dans un petit village paisible et prospère. Malgré ces artifices, le choix de cette prémisse narrative permet donc un commentaire des plus cyniques, et un tantinet ambigu, sur les Américains. Mais, c'est surtout l'aspect visuel qui frappe dans PUBLIC ACCESS. Singer signe en effet un exercice de style convaincant, où la mise en scène assurée multiplie d'audacieux raccords spatio-temporels dans un montage nerveux. Cette bonne impression d'ensemble est confirmée par la solide performance de Ron Marquette.
Texte : Alain Dubeau