É.-U. 2001. Drame sentimental de John Stockwell avec Kirsten Dunst, Jay Hernandez, Bruce Davison. Se sentant mal aimée par son père, une jeune fille frivole de famille aisée s'éprend d'un jeune étudiant sérieux de milieu défavorisé. Bluette sentimentale mâtinée d'un certain regard social. Nombreux clichés. Réalisation honnête. Interprétation nuancée de K. Dunst.
Se sentant mal aimée par son père, une jeune fille frivole de famille aisée s'éprend d'un jeune étudiant sérieux de milieu défavorisé. Bluette sentimentale mâtinée d'un certain regard social. Nombreux clichés. Réalisation honnête. Interprétation nuancée de K. Dunst.
L'été amène Hollywood à déverser son lot de films destinés à un public d'adolescents. Ni meilleure ni pire que bien d'autres, cette bluette sentimentale assez convenue aura néanmoins le mérite d'offrir un certain regard social. Dans un souci de rectitude politique, le protagoniste latino désargenté est représenté sous un jour noble, tandis qu'on souligne les travers de l'ado anglo-saxonne de milieu aisé. On retrouve toutefois l'un des ingrédients habituels de la recette: une intrigue centrée sur des personnages jeunes et beaux, incompris des adultes qui les entourent, ces derniers le plus souvent dépeints comme des êtres égoïstes ou rigides. Le tout offert dans un emballage idoine: scènes courtes, montage dynamique et trame musicale appuyée (jamais plus de cinq minutes consécutives sans musique ni chanson en fond sonore). Les clichés abondent, mais le caractère assez osé et le climat de liberté morale de certaines scènes étonnent pour une production sortie des studios Disney. Dépolissant quelque peu son image de nymphette, Kirsten Dunst confirme son talent avec cette interprétation nuancée d'une jeune fille troublée. Hormis Jay Hernandez, le reste de la distribution joue sur le pilote automatique.
Texte : Jean Beaulieu