Fr. 2000. Comédie dramatique de Olivier Ducastel, Jacques Martineau avec Sami Bouajila, Ariane Ascaride, Patachou. Les diverses rencontres d'un jeune beur homosexuel qui traverse la France en autostop afin de se rendre chez son père qu'il n'a jamais connu. Sorte de conte pour adultes sur le sens de la famille et sur la tolérance. Réalisation dégagée. Jeu d'une grande fraîcheur de S. Bouajila.
Les diverses rencontres d'un jeune beur homosexuel qui traverse la France en autostop afin de se rendre chez son père qu'il n'a jamais connu. Sorte de conte pour adultes sur le sens de la famille et sur la tolérance. Réalisation dégagée. Jeu d'une grande fraîcheur de S. Bouajila.
Dans leur premier film, Jeanne et le garçon formidable, Olivier Ducastel et Jacques Martineau ont fait le choix esthétique hardi d'évoquer sur le mode de la comédie musicale les derniers jours d'un jeune homme atteint du sida. Deux ans plus tard, grâce aux progrès de la trithérapie, les auteurs passent de la tragédie à l'optimisme pour décrire le quotidien d'un séropositif qui assume pleinement son homosexualité et sa maladie, avec une joie de vivre des plus communicatives. En fait, ce sont ses origines arabes, dans un pays en butte aux crimes racistes, qui empêchent le protagoniste d'être tout à fait bien dans sa peau. Pour le reste, ce road movie primesautier, qui ne prétend pas au réalisme, prend plutôt les allures d'un conte pour adultes sur la tolérance et sur le sens de la famille. Car au fil de son périple, le jeune homme ouvert et serviable se constituera une parenté idéale, chaque rencontre étant nommément placée sous le signe d'un membre de sa famille d'élection. La mise en scène dégagée profite agréablement des paysages variés de la France, tout en parvenant à ne pas trop alourdir les passages ouvertement militants de l'intrigue. Sami Bouajila offre un jeu d'une grande fraîcheur, qui contribue grandement au succès du film.
Texte : Louis-Paul Rioux