É.-U. 1995. Thriller de Irwin Winkler avec Sandra Bullock, Jeremy Northam, Dennis Miller. Une informaticienne qui a mis la main sur un programme d'ordinateur ultrasecret est la cible d'un espion à la solde d'un groupe terroriste. Suspense alimenté de paranoïa. Rebondissements mal ficelés. Mise en scène efficace. Jeu convaincant de S. Bullock.
Une informaticienne qui a mis la main sur un programme d'ordinateur ultrasecret est la cible d'un espion à la solde d'un groupe terroriste. Suspense alimenté de paranoïa. Rebondissements mal ficelés. Mise en scène efficace. Jeu convaincant de S. Bullock.
Avec le ton alarmiste d'un film catastrophe, THE NET insiste sur les dangers potentiels d'intrusion dans la vie privée de l'omniprésente informatique. Partant du principe que l'ordinateur est vulnérable au piratage, le réalisateur développe son suspense en l'alimentant d'un soupçon de paranoïa. En effet, comment contredire les terminaux des guichets bancaires, des hôpitaux, des aéroports, des hôtels... qui détiennent les informations comme autant de vérités inébranlables? Bourré de rebondissements souvent mal ficelés, le scénario étouffe l'actualité du propos derrière une intrigue qui se complexifie inutilement et qui, d'autre part, s'essouffle rapidement. Si, par contre, la mise en scène s'avère efficace, cela est dû au fait qu'elle a su répéter à merveille une mécanique qui a maintes fois fait ses preuves. Malgré le souci fort louable de simplification de la terminologie, il est probable que la dimension technique du récit déroutera sinon rebutera un public néophyte. Reste alors une Sandra Bullock qui parvient à donner une consistance convaincante à un personnage plus à l'aise devant un moniteur qu'avec les humains.
Texte : Alain P. Jacques