L’AVIS DE MEDIAFILM

Le nouveau film d'Alain Corneau, plutôt à contre-courant de son style habituel, propose une évasion sans grande ampleur mais somme toute divertissante, dont la seule prétention est de plonger le spectateur dans un univers de carte postale, à la limite très «Club Med». Si le récit tient quand même assez bien la route, c'est qu'il offre une dose satisfaisante d'action, d'aventure et d'humour, portée par une mise en scène qui survole de façon dégagée les poncifs du genre (on s'explique cependant mal l'abondante violence graphique). L'ensemble s'étiole cependant bien vite et, à peine terminé, il n'en reste plus grand-chose. Corneau tentera certes d'approfondir son film en l'affublant d'un propos vaguement anticolonialiste, mais sa charge se révèle trop primaire pour prétendre créer un impact quelconque. Devant la caméra, des acteurs solides, ici plus ou moins en vacances, créent des personnages un peu cabotins mais sympathiques. Cependant, à l'instar de l'ensemble du projet, ils n'ont aucune véritable profondeur psychologique.

Texte : Carlo Mandolini