P.-B. 1995. Drame psychologique de Robert Jan Wesdijk avec Kim Van Kooten, Hugo Metsers, Roeland Fernhout. Après un long exil, un jeune homme rentre à Amsterdam où il retrouve sa soeur, qu'il épie jour et nuit avec sa caméra. Explorations psychologiques assez académiques. Approche formelle dynamique et fraîche. Jeu subtil de K. Van Kooten.
Après un long exil, un jeune homme rentre à Amsterdam où il retrouve sa soeur, qu'il épie jour et nuit avec sa caméra. Explorations psychologiques assez académiques. Approche formelle dynamique et fraîche. Jeu subtil de K. Van Kooten.
Un parfum de jeunesse se dégage de cette petite production hollandaise, premier film signé Robert Jan Westdijk, auquel n'ont participé que des artisans de moins de trente ans. Cela se voit surtout dans la légèreté de la caméra et le rejet des codes cinématographiques conventionnels. D'où le choix habituellement casse-cou d'ajouter des images d'une caméra amateure, images filmées selon le point de vue d'un personnage, en l'occurrence Martijn. Bien intégrée à l'action, assurant les trois quarts des images du film, cette caméra subjective devient un personnage à part entière, tour à tour témoin et trait d'union. Dommage que le scénario relève d'explorations psychologiques assez académiques, qui ne sont pas à la hauteur du projet formel. Plusieurs enjeux, dont la relation incestueuse entre le frère et la soeur, perdent de leur intensité à force d'insinuations et de dialogues peu subtils. Heureusement, la fraîcheur l'emporte grâce au jeu des jeunes comédiens, dont celui de Kim Van Kooten, qui parvient à relever habilement chacune des contradictions de Daantje.
Texte : Martin Bilodeau