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L.I.E. - L'Autoroute de Long Island (L.I.E.)

É.-U. 2001. Drame psychologique de Michael Cuesta avec Paul Franklin Dano, Brian Cox, Billy Kay. Se sentant négligé par son père, un adolescent de Long Island se lie d'amitié avec un sexagénaire pédophile. Sujet délicat traité avec tact. Déroutante étude de caractères. Conclusion abrupte. Mise en scène sobre. Très bonne interprétation.

16 ans +
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L.I.E. - L'Autoroute de Long Island (L.I.E.)

16 ans + 16 ans +

É.-U. 2001. Drame psychologique de Michael Cuesta avec Paul Franklin Dano, Brian Cox, Billy Kay.

Se sentant négligé par son père, un adolescent de Long Island se lie d'amitié avec un sexagénaire pédophile. Sujet délicat traité avec tact. Déroutante étude de caractères. Conclusion abrupte. Mise en scène sobre. Très bonne interprétation.

Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Alliance Vivafilm
Howie, 15 ans, se remet difficilement de la mort accidentelle de sa mère. Se sentant négligé par son père, trop occupé par son travail et sa maîtresse, l'adolescent sèche ses cours et commet des larcins avec trois de ses amis dans les résidences d'une banlieue cossue de Long Island. À la suite d'un vol chez Big John, un ex-Marine sexagénaire, Howie découvre coup sur coup que son complice et meilleur ami Gary se prostitue et que le militaire retraité est l'un de ses clients. Éprouvant des sentiments troubles envers Gary, Howie est attristé lorsque celui-ci part sans lui pour la Californie. Et peu après l'incarcération de son père accusé de fraude, l'adolescent, plus esseulé que jamais, se rapproche de Big John avec qui il vivra une amitié particulière.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À l'instar de Larry Clark (KIDS, BULLY), Michael Cuesta s'intéresse au cynisme des adolescents des banlieues américaines dans L.I.E. (acronyme de Long Island Expressway). Bien qu'il exploite certaines moeurs corrompues, telles l'inceste et la prostitution des mineurs, Cuesta évite de tomber dans le sordide propre aux films de Clark, grâce notamment à la sobriété de la mise en scène. La grande réussite de cette étude de caractères, pour le moins déroutante, réside dans le fait que Cuesta ne porte pas de jugement sur les comportements dépravés de ses personnages. Le réalisateur new-yorkais préfère présenter ces derniers dans des situations où leurs valeurs morales sont mises en lumière. Ainsi, Big John se révèle plus protecteur que prédateur sexuel, allant même jusqu'à incarner une figure paternelle pour Howie. D'ailleurs, l'excellent Brian Cox donne un visage humain au personnage par définition immonde du pédophile. À ses côtés, les jeunes comédiens s'avèrent très crédibles. La seule véritable faiblesse du film réside dans sa conclusion abrupte. En éliminant gratuitement Big John, les scénaristes donnent l'impression qu'ils ne savaient plus que faire d'un sujet aussi délicat qu'ils avaient pourtant réussi à aborder avec tact.

Texte : Manon Dumais

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