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Little Senegal

Fr. 2001. Drame de Rachid Bouchareb avec Sotigui Kouyaté, Sharon Hope, Roschdy Zem. Un Sénégalais retrouve les descendants de ses ancêtres vendus comme esclaves aux États-Unis au XIXe siècle. Récit touchant au rythme lent et aux dialogues épurés. Mise en scène sobre. Photographie évocatrice. Interprétation remarquable de S. Kouyaté.

Général
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Little Senegal (Little Senegal)

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Fr. 2001. Drame de Rachid Bouchareb avec Sotigui Kouyaté, Sharon Hope, Roschdy Zem.

Un Sénégalais retrouve les descendants de ses ancêtres vendus comme esclaves aux États-Unis au XIXe siècle. Récit touchant au rythme lent et aux dialogues épurés. Mise en scène sobre. Photographie évocatrice. Interprétation remarquable de S. Kouyaté.

Pendant plus de trente ans, Alloune a été guide à la Maison des Esclaves, sur l'île de Gorée au large du Sénégal. Maintenant à la retraite, ce veuf passionné par l'histoire de son peuple part aux États-Unis, en quête des descendants de ses ancêtres vendus comme esclaves il y a deux cents ans. Alors qu'il mène ses recherches dans les anciennes plantations du Sud, Alloune découvre l'adresse d'Ida Robinson, une parente éloignée qui habite à Little Senegal, un secteur africain du quartier noir de Harlem à New York. Arrivé là-bas, il retrouve Ida, qui tient un kiosque à journaux au coin d'une rue. Mais cette femme remplie d'amertume est davantage préoccupée par l'avenir de sa petite-fille, une future mère célibataire fugueuse, que par la découverte de l'histoire de son peuple.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Pour son cinquième long métrage, Rachid Bouchareb (CHEB) renoue avec le thème du choc des cultures, en mettant en scène, cette fois-ci, l'Africain à la recherche de son cousin éloigné, l'Afro-Américain. Dans la première partie de ce film au rythme lent, on découvre d'abord le protagoniste dans son rôle de guide à la Maison des Esclaves, pour ensuite le suivre pas à pas dans ses recherches destinées à retracer son arbre généalogique. LITTLE SENEGAL prend une tournure plus dramatique lorsque l'homme arrive enfin à New York pour y découvrir la triste condition des gens de son peuple. La mise en scène demeure sobre, puisque le réalisateur concentre ses efforts à décrire les gestes quotidiens de ses personnages. Las et résignés, ces derniers, qui s'expriment en anglais et en français, s'échangent des dialogues épurés, émaillés parfois de silences lourds de sens. La photographie capte sans compromis la pauvreté du quartier de Harlem, produisant un contraste saisissant avec les splendides paysages sénégalais et les majestueuses plantations américaines. Enfin, l'interprétation du réputé griot Sotigui Kouyaté s'avère excellente.

Texte : Manon Dumais

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