L'avis de Mediafilm

Dans cette nouvelle proposition du duo qui nous a donné en 2019 l’audacieux VIOLATION, les contours familiers du suspense psychologique se distendent à mi-parcours pour verser dans des développements inattendus, placés sous le signe du "body horror" à la Cronenberg. L'exercice séduit par sa réalisation nerveuse, atmosphérique, et sa manière de déjouer les attentes du spectateur, surtout en ce qui a trait aux motivations du personnage du mari, habilement incarné par Ben Petrie. Toutefois, la logique interne du récit n'est pas toujours respectée, tandis que le dénouement sombre dans le grand-guignol et le mélodrame. Le film doit cependant sa modeste réussite à Grace Glowicky (TITO), très solide dans une partition complexe, dont on ne peut révéler ici la réelle teneur. (Texte rédigé en février 2025, dans le cadre de la Berlinale)

Louis-Paul Rioux