L'avis de Mediafilm

THE LAST SHOWGIRL est de ces films – comme FAT CITY ou THE WRESTLER – qui examinent le rêve américain à travers les déboires de ses victimes. La tradition remonte au cinéma des années 1970, dont Gia Coppola (la nièce de Sofia et la petite fille de Francis) reprend habilement l’esthétique: caméra portée, éclairage naturel, éclats de lumière dans l’objectif, etc. Partant d’un scénario mince mais bien structuré, elle a construit un film aux airs de dérive poétique, qui brosse avec empathie et mélancolie le portrait de son héroïne. Pamela Anderson (presque méconnaissable sans maquillage) prête sa candeur à ce personnage simple mais touchant. Dave Bautista (en ancien amant) et, surtout, Jamie Lee Curtis (en ex-danseuse, devenue serveuse), brillent dans des contre-emplois périlleux. Le solo de cette dernière (dansant saoule au son de "Total Eclipse of the Heart") constitue un moment de pur cinéma, aussi kitsch qu’émouvant.

Georges Privet