L'avis de Mediafilm

Documentariste chevronné (THE ACT OF KILLING, THE LOOK OF SILENCE), Joshua Oppenheimer fait d'ambitieux débuts côté fiction avec cette fable familiale sur l'écoanxiété, le remords et le déni. Inspiré par les récents drames hybridés à la comédie musicale (THE COLOR PURPLE, JOKER: FOLIE À DEUX), THE END séduit par sa mise en scène élégante, sa caméra mouvante, ses décors soignés et ses plans-séquences réglés au quart de tour. À l'inverse, le récit déployé sur près de 3 heures manque d’enjeux dramatiques marquants. Aussi, le parti-pris musical (sans chorégraphie ou presque) laisse perplexe, la majorité des interprètes (tous excellents) ne possédant pas les qualités vocales exigées dans les productions du genre. Cela dit, celles-ci génèrent par moments de réelles émotions.

Louis-Paul Rioux