It. 2024. Drame de Paolo Sorrentino avec Celeste Dalla Porta, Dario Aita, Daniele Rienzo. Dans les années 1960, une ravissante Napolitaine envisage une carrière d'actrice avant d'aller étudier en anthropologie. Portrait de femme filandreux et langoureux jusqu'à l'ennui. Hommage insistant à la ville de Naples. Réalisation léchée mais ostentatoire. C. Dalla Porta vibrante et rayonnante.
Dans les années 1960, une ravissante Napolitaine envisage une carrière d'actrice avant d'aller étudier en anthropologie. Portrait de femme filandreux et langoureux jusqu'à l'ennui. Hommage insistant à la ville de Naples. Réalisation léchée mais ostentatoire. C. Dalla Porta vibrante et rayonnante.
Éternel amoureux de la beauté (LA GRANDE BELLEZZA, YOUTH), Paolo Sorrentino la célèbre cette fois sous la forme d'un portrait de femme quasi fantasmée, qui se veut symbolique du destin de Naples. Or, à l'inverse de son précédent LA MAIN DE DIEU, où l'hommage à sa ville natale était prenant et inspiré, ici, il se fait lourd. Et son récit, avec ses provocations grossières et ses développements improbables, est langoureux jusqu'à l'ennui. Sorrentino n'a certes pas perdu son talent pour les compositions visuelles magnifiques et imposantes. Mais trop souvent, ses images censément érotiques, aux ralentis vaporeux, s'avèrent racoleuses, dans leur manière d'objectiver le corps de la femme. Cela dit, force est de reconnaître en Celeste Della Porta, vibrante dans son jeu, la Parthenope idéale. (Texte rédigé en mai 2024, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Louis-Paul Rioux