L'avis de Mediafilm

Visuellement et techniquement éblouissant, avec son animation d'un photoréalisme extraordinaire, cet antépisode de LION KING se révèle en revanche très classique dans son scénario et guère subtil dans son traitement. Raconté en flashbacks à la petite-fille de Mufasa par le mandrill Rafiki, le récit est fréquemment interrompu par le phacochère Pumbaa et le suricate Timon, personnages secondaires du film original, dont celui-ci aurait pu faire l'économie. En outre, l'explication donnée à la rivalité meurtrière entre Mufasa et son "frère" Scar (de son vrai nom Taka) n'est pas pleinement cohérente. Aux commandes de ce produit de série, le talentueux Barry Jenkins (MOONLIGHT, IF BEALE STREET COULD TALK) livre une réalisation ample, souvent spectaculaire, mais somme toute impersonnelle. Signées Lin-Manuel Miranda ("Hamilton", IN THE HEIGHTS), les chansons qui ponctuent l'action sont entraînantes mais peu mémorables. Elton John et Tim Rice peuvent dormir tranquille.

Louis-Paul Rioux