Go to main content
3

La Cocina

Mex. 2024. Drame de Alonso Ruizpalacios avec Rooney Mara, Raul Briones, Oded Fehr. La première journée d'une jeune Mexicaine sans-papiers dans la cuisine surpeuplée de travailleurs immigrants d'un restaurant de Times Square. Expérience sensorielle et immersive puissante, inspirée de la pièce d'Arnold Wesker. Nombreux récits parallèles et croisés. Partis pris esthétiques courageux. Composition volcanique de Raul Briones.

3

La Cocina (La Cocina)

Mex. 2024. Drame de Alonso Ruizpalacios avec Rooney Mara, Raul Briones, Oded Fehr.

La première journée d'une jeune Mexicaine sans-papiers dans la cuisine surpeuplée de travailleurs immigrants d'un restaurant de Times Square. Expérience sensorielle et immersive puissante, inspirée de la pièce d'Arnold Wesker. Nombreux récits parallèles et croisés. Partis pris esthétiques courageux. Composition volcanique de Raul Briones.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Alonso Ruizpalacios
D'après la piéce de Arnold Wesker
Photographie :
Montage :
Estela, Mexicaine nouvellement débarquée à New York sans un mot d'anglais à son vocabulaire, parvient à se faire embaucher aux cuisines de The Grill, une trappe à touristes sur Times Square. Elle y retrouve Pedro, le fils d'une connaissance de sa mère, qui doit se charger de son entraînement. Mais Pedro est un drôle de numéro. Impulsif et provocateur, il en impose par son charme et ses transports d'âme dans cette "cocina" surpeuplée d'immigrants latinos, dont plusieurs sont, comme lui, sans papiers. Et pauvres comme Job! Justement, la veille, huit cents dollars ont disparu de la caisse. Le propriétaire a mis la pression sur son gérant afin qu'il démasque le voleur et Pedro est dans sa ligne de mire. Tout comme sa petite amie Julia, une serveuse qui prévoit, une fois passé le "coup de feu" du midi, aller se faire avorter. Coût de l'intervention: huit cents dollars...

L’AVIS DE MEDIAFILM

A priori, les partis pris esthétiques peuvent sembler rébarbatifs: noir et blanc tranchant, format d'image carré, son croissant/décroissant, tempo effréné, etc. C'est à se demander si le Mexicain Alonso Ruizpalacios (MUSEO) ne cherchait pas un moyen de corser le défi qu'il s'était lancé, soit celui, totalement réussi, d'offrir à partir de la pièce d'Arnold Wesker un spectacle de cinéma totalement immersif. En deux heures vingt minutes, et pas une de trop, il relève l'exploit de nous faire imaginer jusqu'aux odeurs de la cuisine-usine d'un restaurant de Times Square. Le contraste entre son théâtre de feu, au sous-sol, et la salle du restaurant, au rez-de-chaussée, est saisissant. Mais c'est surtout dans la "cocina" elle-même que les fossés culturels et sociaux sont les plus profonds. Le scénario chargé de récits parallèles et croisés s'étale sur fond de régime de terreur fondé sur la précarité des travailleurs. Tous les faisceaux du discours nuancé convergent vers le personnage de Pedro, prodigieux ennemi de lui-même défendu avec une force et une conviction volcaniques par Raul Briones. (Texte rédigé en février 2024, dans le cadre de la 74e Berlinale - Compétition)

Texte : Martin Bilodeau

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3