Fr. 2024. Comédie de Olivier Assayas avec Vincent Macaigne, Micha Lescot, Nine d’Urso. En 2020, l'épidémie de COVID-19 force un réalisateur et son frère journaliste à se confiner dans la maison de leur enfance, en compagnie de leurs conjointes respectives. Exercice d'auto-fiction futile et nombriliste. Dialogues à bâtons rompus. Lumière magnifique. V. Macaigne en roue libre.
En 2020, l'épidémie de COVID-19 force un réalisateur et son frère journaliste à se confiner dans la maison de leur enfance, en compagnie de leurs conjointes respectives. Exercice d'auto-fiction futile et nombriliste. Dialogues à bâtons rompus. Lumière magnifique. V. Macaigne en roue libre.
Concédons à Olivier Assayas le droit, après 18 longs métrages, de contempler son nombril. Une fois n'est pas coutume! Cela dit, malgré ses qualités plastiques (notamment sa lumière) et ses dialogues à bâtons rompus, HORS DU TEMPS aura le pouvoir de mettre hors de lui le spectateur le plus indulgent. Assayas, qui assure lui-même, sur un ton mortuaire, la voix off de cette auto-fiction, se projette à l'image sous les traits de Vincent Macaigne, en roue libre. On peine à reconnaître dans cet alter ego hautement névrosé le réalisateur des DESTINÉES SENTIMENTALES et d'IRMA VEP. Et à comprendre pourquoi le cinéaste a cru utile de raconter cette histoire de confinement, lui qui fait même dire par Paul sa gêne de pouvoir vivre la pandémie à l'abri du tumulte du monde, un privilège dont l'existence de ce film constitue la plus évidente preuve. (Texte rédigé en février 2024, dans le cadre de la 74e Berlinale - Compétition)
Texte : Martin Bilodeau