Go to main content
3

Dying (Sterben)

All. 2024. Drame de Matthias Glasner avec Lars Eidinger, Corinna Harfouch, Lilith Stangenberg. Les vies diffractées d'une femme âgée et malade, de son mari atteint de démence, de leur fils chef d'orchestre et de leur fille, une assistante dentaire alcoolique. Réflexion originale sur la place de la mort et du mal de vivre dans un monde contemporain effréné. Parentés artistiques inspirées. Ensemble élégant et souple. Très bons interprètes.

3

Dying (Sterben)

All. 2024. Drame de Matthias Glasner avec Lars Eidinger, Corinna Harfouch, Lilith Stangenberg.

Les vies diffractées d'une femme âgée et malade, de son mari atteint de démence, de leur fils chef d'orchestre et de leur fille, une assistante dentaire alcoolique. Réflexion originale sur la place de la mort et du mal de vivre dans un monde contemporain effréné. Parentés artistiques inspirées. Ensemble élégant et souple. Très bons interprètes.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Photographie :
Musique :
Montage :
Pays :
Récompenses
Lissy et Gerd Lunies ont deux enfants: Tom, l'aîné, est chef d'orchestre à Berlin; Ellen, la plus jeune, est assistante dentaire à Hambourg. Aucun des deux ne leur rend visite, malgré le fait que Gerd soit atteint de démence. Lorsque ce dernier est placé en résidence, Lissy est soulagée: diabétique et atteinte d'un cancer, elle n'en a plus pour longtemps à vivre et réclame une assistance que seule sa voisine Liz semble disposée à lui fournir. Pour sa part, en prévision d'un concert dont la date approche dangereusement, Tom essaie de donner forme à la nouvelle composition de son ami Thomas, un dépressif qui lui fait la vie dure. Pendant ce temps, Ellen, alcoolique et kamikaze, jette son dévolu sur le nouveau dentiste marié de la clinique où elle travaille.

L’AVIS DE MEDIAFILM

La division du récit en chapitres, l'amour maternel refoulé, la mort qui rôde, la création artistique, le pari sur la durée (3 heures): la parenté de ce film choral avec UN CONTE DE NOËL d'Arnaud Desplechin est incontestable. La citation dans l'image de FANNY & ALEXANDRE (que le héros regarde un soir à la télé) finit de connecter les pointillés. Mais l'Allemand Mathias Glasner (LA GRÂCE) s'émancipe aussi de ce prestigieux tutorat pour formuler une proposition bien à lui: celle de faire se chevaucher le temps de l'action des cinq chapitres du scénario, et surtout, de ne jamais réunir dans la même scène les quatre membres de cette famille dysfonctionnelle dont il examine l'éclatement. Cet éclatement, le spectateur en prendra la pleine mesure à mi-parcours, lors d'une scène de repas de dix minutes, en champ/contrechamp sous tension, opposant l'excellent Lars Eidinger (le fils prodigue) et Corinna Harfouch (sa mère mourante). Le film élégant et souple, qui évoquait jusque-là la place infiniment petite qu'on accorde à la mort dans un monde contemporain dont rien n'arrête la course, bascule alors vers un autre thème connexe et tout aussi tabou: le mal de vivre. (Texte rédigé en février 2024, dans le cadre de la 74e Berlinale - Compétition).

Texte : Martin Bilodeau

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3