L'avis de Mediafilm

D'entrée de jeu, spécifions que l'action de ce septième volet se situe entre le ALIEN de Ridley Scott (1979) et le ALIENS de James Cameron (1986). C'est dire qu'après les détours ésotériques des antépisodes PROMETHEUS et ALIEN : COVENANT, Fede Alvarez (DON'T BREATHE) revient aux fondamentaux horrifiques de la franchise en proposant une intrigue semblable à celle du cultissime premier opus de Scott. Lequel est directement cité, dans un développement qu'il serait malvenu de dévoiler ici. Outre le rajeunissement des protagonistes, ALIEN : ROMULUS se distingue par quelques trouvailles ingénieuses, qui ne seront toutefois pas du goût de tous. Un peu lent à démarrer, avec une prémisse plus ou moins convaincante, le récit se fortifie en deuxième heure, alors que se multiplient les attaques vicieuses et les infiltrations corporelles sinistres des monstres iconiques, sur fond de décors organiques, à la fois impressionnants et répugnants. Solide dans sa mise en scène, Alvarez a, en revanche, obtenu des performances inégales de la part de ses jeunes interprètes. Se distinguent néanmoins l'intense Cailee Spaeny (PRISCILLA) et l'épatant David Jonsson, dans le rôle d'un androïde tour à tour simple d'esprit et plein de détermination.

Louis-Paul Rioux