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Scrapper

G.-B. 2023. Comédie dramatique de Charlotte Regan avec Lola Campbell, Harris Dickinson, Alin Uzun. Une fille de 12 ans, qui vit secrètement seule depuis la mort de sa mère, accueille froidement son père, parti quand elle était bébé. Mélange charmant de réalisme social et de fantaisie ludique. Quelques problèmes d'écriture. Réalisation énergique et créative. Duel réjouissant entre H. Dickinson et la jeune L. Campbell. (sortie en salle: 8 septembre 2023)

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Scrapper (Scrapper)

G.-B. 2023. Comédie dramatique de Charlotte Regan avec Lola Campbell, Harris Dickinson, Alin Uzun.

Une fille de 12 ans, qui vit secrètement seule depuis la mort de sa mère, accueille froidement son père, parti quand elle était bébé. Mélange charmant de réalisme social et de fantaisie ludique. Quelques problèmes d'écriture. Réalisation énergique et créative. Duel réjouissant entre H. Dickinson et la jeune L. Campbell. (sortie en salle: 8 septembre 2023)

Depuis la mort de sa mère, Georgie vit seule dans sa maison d'un quartier populaire de l'est de Londres. Pour maintenir à distance les services sociaux et la direction de son école, la fillette malentendante de 12 ans fait croire qu'un oncle veille sur elle. Puis, pour subvenir à ses besoins, elle revend les vélos qu'elle vole avec Ali, son seul ami et confident. Soudain, le train-train de Georgie est perturbé par le retour de Jason, son père, qui était parti quand elle était bébé. Guère plus mature aujourd'hui, le jeune homme, qui gagne sa vie comme revendeur de billets de spectacles à Ibiza, s'efforce d'apprivoiser la fillette revêche en se faisant le complice de ses mauvais coups.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Issue de l'école du vidéoclip, l'Anglaise Charlotte Regan signe un premier long métrage rafraîchissant, mélange charmant de réalisme social à la Ken Loach et de fantaisie ludique. Récit doux-amer sur le deuil, les secondes chances et le passage à l'âge adulte, SCRAPPER manque cependant de véritable profondeur psychologique. Par ailleurs, le recours occasionnel au procédé du faux documentaire, en plus de paraître suranné, ne fait pas beaucoup progresser l'histoire, malgré l'amusante direction artistique de ces courts apartés. Le film se signale surtout par sa mise en scène énergique, créative, emportée par les mouvements de caméra souples et complexes de la directrice photo Molly Manning Walker (réalisatrice de HOW TO HAVE SEX), ainsi que par le montage frénétique, parfois à la limite du délire. Nouvelle venue pleine de promesses, la jeune Lila Campbell a du bagout à revendre. Son duel avec la star montante Harris Dickinson (THE KING'S MAN, TRIANGLE OF SADNESS) fait des flammèches.

Texte : Louis-Paul Rioux

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